La pandémie et son impact sur nos systèmes alimentaires

L’alimentation est une préoccupation très importante en cette période de confinement. Et l’ensemble de la chaine agroalimentaire de la production à la transformation est affectée par cette crise.
Regardons cela de plus près!

LA PENURIE
Tout d’abord il y a la peur de la pénurie.
Selon la Chambre d’agriculture de France, la chaine agroalimentaire française est plutôt armé face à cet épisode exceptionnel.

La FAO indique que « le niveau des stocks mondiaux de céréales est encore bon et les prévisions sur les récoltes du blé et les principales cultures sont positives pour 2020.». Même s’il pourrait y avoir un replis des états et la mise en place mesures protectionnistes. D’ailleurs, ce 1er avril, l’ONU, l’OMC et la FAO ont alerté sur une crise alimentaire mondiale qui pourrait se profiler : “Les incertitudes liées à la disponibilité de nourriture peuvent déclencher une vague de restrictions à l’exportation”.

Une pénurie aussi de travailleurs dans les champs dû à la fermeture des frontières (et venant bien souvent des pays de l’Est), ce qui pourrait perturber la production et le traitement des denrées alimentaires, notamment pour les cultures qui nécessitent une main-d’œuvre importante.
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UNE PERTURBATION DES MODES D’APPROVISIONNEMENT ET DE VENTE
Saturation des drives des supermarchés avec beaucoup de produits indisponibles ces derniers jours, la chaine d’approvisionnement a subit des perturbations en raison des fortes demandes.
Après le rush des premiers jours pré et post confinement la fréquentation des supermarché a explosé , la tendance aujourd’hui serait à la baisse d’après LSA. Des glissements d’achats des hypers et grands magasins hors des villes vers des magasins de plus petites tailles intra-muros sont observés.

DES PRODUCTEURS EN DIFFICULTES POUR ÉCOULER LES MARCHANDISES
C’est le cas par exemple de producteurs de fromages comme le Saint Nectaire en Auvergne. La fermeture des marchés ne leur permet plus d’écouler leur marchandise et la vente directe qui n’est plus facilité avec les règles du confinement. Il est donc compliqué de réussir à faire le lien avec le consommateur. En effet, pour les producteurs ne travaillant pas avec la grande distribution ceci met à mal leur activité et peut conduire à du gaspillage alimentaire. Les caves de fromages et les laiteries arrivent à saturation. Et les vaches continuent forcement à produire du lait.
De nombreuses personnes du secteur agricole se retrouvent en difficulté mais essaient de trouver des solutions comme témoigne une productrice de fromage de chèvre : « Avec le soutien d’amis, nous avons mis en place un groupement d’achat, une forme d’AMAP, pour que les gens puissent commander mes produits. Je les dépose en voiture devant leur domicile. ».

EST CE QUE CETTE CRISE VA CHANGER LA FAÇON DE NOUS APPROVISIONNER ET PRODUIRE?

L’autonomie alimentaire des territoires posent question quand on sait qu’une ville comme Paris n’a une autonomie que de 3 jours.
La réduction de la complexité et de la longueur de nos chaines alimentaires ainsi que la relocalisation de la production seront peut être des leviers à actionner.

À suivre dans un prochain post ….

Sources et pour aller plus loin :

https://www.lsa-conso.fr/coronavirus-apres-le-rush-les-difficultes-s-accumulent-pour-les-hypermarches,344815

https://www.lamontagne.fr/saint-nectaire-63710/actualites/n-oubliez-pas-de-manger-du-saint-nectaire-toute-la-filiere-aop-est-en-surplus-de-production_13770522/#refresh

https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/03/31/confinement-l-alimentation-prend-une-place-bien-plus-importante-que-dans-la-vie-normale_6035076_4497916.html

https://chambres-agriculture.fr/publications/toutes-les-publications/la-publication-en-detail/actualites/covid-19-ou-la-mise-a-lepreuve-de-notre-autonomie-alimentaire-analyses-et-perspectives-de-mars-20/

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